Un maillot pour la vie... Interview Y. Souvré, 20/06/2001

Événement: inauguration du local de l'association

Question: Qu'elle est ta "Star" sportive?
Réponse: David Douillet ( judoka ) que j'ai rencontré au Jeux Méditerranéens en 1995 je crois. Il a su rester simple, je le revois régulièrement, il a de super principes, il n'a pas la grosse tête, il est humble. Sa femme, qui est son agent, est très gentille, vraiment extraordinaire. Ils ont fondé la société "L'Ours Blanc"

Q: Quels sont tes projets d'après carrière?
R: J'ai un BAC +3 en marketting-communication, je travaille actuellement chez EDF, mais j'aime le basket. J'espère avoir un poste à la fédération ou rester dans le basket, en tout cas dans le sport comme équipementier ou à la télévision.
Je n'ai volontairement pas passé les examens pour devenir entraineur, le coaching impose trop de déplacements on n'est jamais chez soi.
Ma carrière sportive touche à sa fin, j'ai 32 ans et je pense sérieusement à mon après carrière.

Q: Qu'est ce qui t'a le plus impressionné à l'émission de Thierry Ardisson?
R: J'avais à peine vu cette émission auparavant et je me suis rendu compte qu'il ne faut pas se rater. Il invite un sportif pour chaque émission et même si c'est enregistré le jeudi, c'était le soir. Je suis passée à 1h30 du matin, et j'étais crevée.
Avant d'y aller, je me suis renseignée auprès d'un ami qui m'a donné des conseils, tels que sourire quand on ne sait pas quoi répondre, lui renvoyer la question si elle est à caractère trop sexuel.

Q: Tu fais rêver les autres, qu'est-ce qui te fait rêver toi?
R: C'est plutôt le sport qui me fait rêver. Je vais rarement au musée, mais je peux être émue devant un bon film, un événement sportif, une finale, les Jeux Olympiques, me font vibrer. Je suis très patriote.
Bien qu'ayant pratiqué le tennis, la gym et la harpe, je préfère les sports collectifs.
Un événement fort sur un podium donne envie de le partager avec les coéquipières, la famille,...Ce n'est plus tard qu'on se dit "je l'ai fait!!"

Q: As-tu déjà eu des contacts avec les enfants malades?
R: J'ai la chance de ne pas avoir d'enfants malades autour de moi. Je n'ai moi même pas encore d'enfants.
Si ma notoriété peut aider certaines personnes qui se démènent pour venir en aide aux enfants malades, alors je leur tend la main tout de suite.

Q: Ta région d'origine ne te manque- t-elle pas? Si OUI, qu'est-ce qui te manque le plus?
R: Je suis née à Toulouse, à la clinique des Teinturiers. A 19 ans, je jouais à Mirande, puis je suis partie à Bourges, tandis que ma famille restait à Tournefeuille ( à la périphérie de Toulouse ). Évidemment, le soleil de Toulouse me manque, je reste toulousaine dans l'accent.

Q: Qu'est-ce qui te touche le plus dans l'Association?
R: La souffrance des enfants. Toute souffrance est difficile à vivre et les sportifs ont une appréhension de la casse physique.

Q: Tu as un des plus beau palmarès d' Europe, qu'est-ce-qui fait encore courir Yannick Souvré?
R: Je ne suis pas championne d' Europe des Nations avec l' équipe de France!! Je suis vraiment passionnée par mon sport. Plus tu es habituée à la victoire, moins tu aimes la défaite.
Le sport de haut niveau a changé depuis 17 ans que je pratique ce sport, les filles ont un nouveau physique, ce sont des athlètes, avant une fille de 1m95 avait du mal à se déplacer, maintenant elles smatchent.
On fait de la musculation, on a un suivi médical et diététique, mais heureusement pas de pesée.
Il y a 20 ans, le basket était le 2° sport le plus pratiqué.
Mon rôle est différent à Bourges dans mon club, où je suis meneur de jeu, c'est l'équivalent du demi de mélée au rugby, j'ai surtout un rôle "administratif". Tandis que le capitanat de l'équipe de France a plus un côté social, il faut faire en sorte que la mayonnaise prenne entre les différentes joueuses.

Q: As-tu pratiqué un autre sport que le basket?
R: 3 ans de tennis, 5 ans de gym, mais j'étais trop grande et c'est un sport que je trouve trop contraignant.
1 an de solfège avec un mois de harpe.
Mon père et ma mère ayant joué au basket, je me suis tournée vers ce sport.
Je ne voulais pas pratiquer un sport d'extérieur, ni un sport où il y a une pensée. Il me fallait un sport collectif parce que j'ai besoin des autres.
Je préfère le rugby au Football, je n'aime pas ce côté médiatique qui est démesuré et j'ai plus d'atomes crochus avec les rugbymen qu'avec les footballeurs.