Semaine du 17 juillet 2004: Les Bleus en Bronze...

Ce CE-18 ans a été une superbe réussite... Organisation irréprochable, beaux matches, 4000 personnes en finale derrière l'Espagne de Sergio Rodriguez, qui s'est imposée 89-71 contre la Turquie devant les caméras de la TVE. La Turquie avait battu la France en 1/2 finale au finish... Les Bleus ont battu l'Italie pour la 3ème place, bien emmenés par un grand Johan Petro (24 pts et 22 rbds).


FIBAEUROPE.COM

Interview Johan Petro (elan-bearnais.fr) - Johan Petro entre satisfaction et frustration

Elu meilleur pivot de la compétition et figurant à ce titre dans le cinq idéal de la compétition Johan Petro a confirmé lors de l’Euro de Saragosse, qui s’est achevé dimanche soir par la victoire des Espagnols, tous les espoirs placés en lui. Il a notamment terminé sur la meilleure note possible lors du match pour la troisième place : 24 points et 22 rebonds ! Mais si celui qui bouclait sa troisième compétition internationale, goûte naturellement la médaille conquise en Espagne puisque c’est sa première, il ne cache pas qu’il espérait qu’elle fut d’un autre métal… Entre satisfaction et frustration Johan Petro va désormais s’accorder 10 jours de repos…

Une médaille européenne c’est toujours bon à prendre ?
-« Oui, d’autant plus que jusque là j’étais passé à côté que ce soit avec les cadets en Lettonie où nous avions fini 5ème ou avec les juniors 84 en Allemagne où nous avions terminé 7ème… »

Malgré tout la satisfaction n’est pas totale ?
-« Non. Sur ce qu’on a vu et montré durant le tournoi on ne devait pas faire moins bien que l’argent… »

La demi-finale contre les Turcs reste en travers ?
-« Je n’arrive toujours pas à réaliser ce qui s’est passé… On était bien dans le match et on mène un instant de 14 points et là tout d’un coup panne de lumière, on s’est mis à déjouer, à se focaliser sur le score et ils sont revenus sans que l’on réagisse. On a été pris par la peur, on a perdu tous nos repaires en oubliant de mettre le ballon à l’intérieur. C’est vraiment une victoire sur un plateau que l’on a offert aux Turcs, car cette place en finale n’aurait jamais du nous échapper et c’est frustrant de passer à côté de quelque chose de grand dans le concert international. Ce sont des choses qui ne se représenteront plus… D’autant que face à l’Espagne pour le titre nous avions les arguments pour les contrer. Leur force passait par le meneur d’Estudiantes qui a été élu MVP du tournoi, meilleur passeur et qui a fait un show extraordinaire en finale. Nous avions les meneurs pour le couper de ses partenaires…

On a le sentiment que le match de poule face à l’Italie a coupé l’élan des tricolores ?
-« Oui, déjà en préparation on avait peur de ces Italiens et on a commencé à déjouer contre eux. On a encore eu beaucoup de mal face aux russes mais on s’est bien repris contre Israel en quart de finale et en demi-finale rie rien ne laissait présager d’une telle issue surtout aprsè les trois premiers quart temps. »

Tu termines le tournoi par un match plus que plein, le meilleur et de loin de ton tournoi ?
-« J’ai eu une explication avec le coach qui me reprochait de ne pas assez jouer un rôle de leader dans cette équipe de France. Je me suis fais remonter les bretelles mais en même temps j’ai quand même dit que si on ne recevait pas les ballons à l’intérieur c’était difficile de s’exprimer pleinement. J’ai donc voulu montrer que si l’on avait les ballons dessous je pouvais jouer ce rôle de leader. »

Le bilan global c’est plutôt satisfait, plutôt déçu ?
-« Plutôt déçu… On avait les moyens de faire mieux, au moins d’aller en finale… Et quand on se prive d’une finale c’est une déception, surtout de cette manière là puisque le match nous tendait les bras, à plus 14… »